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Découvrir l’antique vespasienne

À Paris, une vespasienne désignait un urinoir public unisexe réservé aux hommes. Elle était installée dans des lieux stratégiques, principalement sur les trottoirs, dans les parcs et autres espaces publics très fréquentés. Ces structures étaient équipées de cloisons offrant un minimum d’intimité. La première vespasienne fut inaugurée en 1834 à Paris, et son usage perdura jusqu’en 1980. Pendant 146 ans, elles ont rendu de précieux services aux Parisiens.

La pissotière vespasienne

La pissotière vespasienne était un mobilier urbain uniquement destiné à la miction des hommes

Un nom romain pour des urinoirs parisiens

La vespasienne doit son nom à l’empereur romain Vespasien. Déjà dans la Rome antique, considérée comme une ville moderne pour son époque, il existait des établissements spécifiques équipés d’urinoirs publics, conçus pour répondre à des préoccupations de santé publique. À cette époque, le principe du « rien ne se perd, tout se transforme » était déjà bien compris et largement appliqué. L’urine, riche en ammoniac, était utilisée en teinturerie pour nettoyer les étoffes dans le cadre d’un processus industriel.

C’est Vespasien qui eut l’idée d’instaurer un impôt spécial sur la collecte de l’urine, ce précieux liquide profitant essentiellement à l’industrie et au commerce. En réalité, Vespasien n’a pas inventé l’urinoir, mais il a indirectement introduit le concept des toilettes payantes. Il aurait d’ailleurs justifié cette taxe en déclarant que « l’argent n’a pas d’odeur » (pecunia non olet), une formule destinée à minimiser l’origine peu glamour de cette ressource fiscale. Son nom est ainsi passé à la postérité pour désigner une pissotière, tout en reflétant le pragmatisme face à un revenu jugé honteux par certains.

 

penunia non olet

« penunia non olet » l’argent issue des taxes sur l’urine n’a pas d’odeur

L’apparition des colonnes vespasiennes

Depuis l’Antiquité, toutes les grandes agglomérations ont été confrontées à la problématique de l’épandage sauvage d’urine dans l’espace public. Paris n’a pas échappé à ce phénomène, malgré les édits royaux interdisant de satisfaire ses besoins naturels dans les rues. Vers 1770, le lieutenant général de police, Monsieur de Sartine, entreprit d’installer des barils d’aisance dans les rues parisiennes. Ces tonneaux rudimentaires inspireront probablement la forme des futures colonnes urinoirs.

Progressivement, des édicules furent implantés sur la voie publique pour répondre aux besoins de la population masculine, qui n’avait souvent d’autre choix que de se soulager où elle pouvait. En 1834, le préfet de la Seine, le comte Claude-Philibert de Rambuteau, décida d’installer ces structures en grand nombre sur les trottoirs de Paris. Toutefois, pour éviter l’appellation péjorative de « colonne Rambuteau », rapidement adoptée par la population, il popularisa l’expression de « colonne vespasienne », en hommage à l’empereur romain associé à l’invention du principe des urinoirs publics payants. C’est ainsi que le terme « vespasienne » entra dans notre langage.

Evolution des vespasiennes

Les vespasiennes n’ont pas toujours eu la forme de celles que l’on peut observer dans les vieux films en noir et blanc. À l’origine, elles avaient la forme de colonnes :

  • La colonne moresque fut autorisée en 1839 par le préfet de police Gabriel Delessert. Cette colonne contenait des urinoirs en son sein et pouvait supporter des affiches à l’extérieur. Sa forme circulaire était assez ingénieuse pour cette double fonction.
  • Sous le Second Empire, l’ingénieur des ponts et chaussées Adolphe Alphand apportera une modernisation en supprimant les ouvertures permettant un regard depuis l’extérieur et en installant un éclairage intérieur au gaz. Par la suite, les nouvelles constructions seront édifiées en fonte pour remplacer les éléments en maçonnerie.
  • En 1860, une mini révolution esthétique entrainera la dissociation des rôles d’affichage et d’urinoirs. C’est ainsi que les vespasiennes verront le jour sous leurs formes d’édicules, de kiosques, pour devenir des cabines spécifiques de lieux d’aisances. Les affiches conserveront leur support en forme de colonne, avec les colonnes Morris qui seront dédiées uniquement pour la lecture des nouvelles. Typiques de paris, elles se retrouvent dans de nombreux tableaux de peintres représentant les boulevards de la capitale.

La célèbre coralline Morris dissociée de la Vespasienne

Un édicule devenu architectural

Au fil des décennies, les édicules ont évolué pour s’adapter à leur époque, transformant leur aspect jusqu’à devenir des éléments emblématiques du décor parisien. Leur présence a inspiré de nombreux écrivains et cinéastes qui les ont intégrées dans leurs œuvres, parmi lesquels Marcel Proust, Jean Genet ou encore Roger Peyrefitte.

Aujourd’hui, en raison de leur disparition progressive et du nombre limité d’unités restantes, les vespasiennes font désormais partie du patrimoine des villes. À Paris, une seule vespasienne subsiste, située boulevard Arago, devant la prison de la Santé. Une autre vespasienne, située à Périgueux, est également la dernière de la ville. Classée au patrimoine du XIXe siècle, elle doit, à ce titre, être restaurée pour préserver son héritage historique.

De nombreuses terminologies

Chaque époque et chaque classe sociale ont trouvé leurs propres mots pour désigner la vespasienne, reflétant les usages, les perceptions et l’humour de leur temps. L’argot populaire, souvent le plus imaginatif, a donné naissance à des expressions variées. Les écrivains, témoins de leur époque, ont intégré ces termes dans leurs œuvres, laissant une trace de ces usages dans la littérature.

Des appellations comme « les tasses », souvent associées aux lieux de rencontres discrètes, ou « la Ginette », plus familière, côtoient des termes directs comme « pissotière » ou ironiques comme « la chapelle ». Ces mots montrent comment ces édicules, bien au-delà de leur fonction, ont marqué l’imaginaire collectif et le quotidien des citadins.

La sociabilité atypique des Vespasiennes

Les vespasiennes, loin d’être des lieux de distinction sociale, offraient à tous les utilisateurs un espace égalitaire. Au fil du temps, elles sont devenues des lieux de sociabilité singulière, aujourd’hui disparue. Les conversations qui s’y engageaient pouvaient déboucher sur des échanges amicaux, témoignant d’un usage bien au-delà de leur fonction première.

Il est presque amusant aujourd’hui d’imaginer que ces urinoirs publics pouvaient avoir une dimension sociale. Cette dynamique n’est pas sans rappeler les toilettes féminines, où les femmes se retrouvent encore pour se remaquiller, discuter et échanger des confidences. Ces moments d’interaction montrent comment même les espaces les plus anodins peuvent devenir des lieux de lien social.

vespasienne à Paris

Une antique vespasienne à Paris

Quelles sont les cause de la disparition des vespasiennes à Paris

Tout mobilier urbain est appelé à s’adapter (ou à disparaitre) aux rues, aux moeurs, à la circulation, etc… La vespasienne a dû elle aussi se confronter à l’évolution de la capitale pour s’en retirer en 1980, date d’entrée en service des sanisettes. Il existe bien sur plusieurs raisons qui ont poussé les élus de la capitale vers ce choix :

  • une meilleure hygiène dans les rues ?
    Les vespasiennes avaient un énorme défaut. Une puanteur ammoniacale se répandait autour d’elles venant incommoder les narines des passants et surtout gênant les commerces de proximité. Un nouveau système était forcément le bienvenue pour répondre aux contraintes de santé publique dans une ville à très forte fréquentation, surtout touristique.
  • au nom des femmes ?
    L’importance croissante des femmes dans l’espace public a sans doute contribué à la disparition de la vespasienne, remplacée par la Sanisette. Ce sanitaire mixte, plus inclusif, a peu à peu relégué l’urinoir exclusivement masculin à l’histoire. Un psychanalyste pourrait même interpréter cette transition comme une « castration symbolique » de l’homme dans l’espace public, la vespasienne cédant sa place à un équipement dédié aux deux sexes. En effet, puisqu’un urinoir public occupe de l’espace, il semblait logique d’en faire un lieu accessible aux femmes, les hommes pouvant également utiliser une cuvette de WC. Cette évolution reflète une prise en compte des besoins des deux sexes, y compris ceux des femmes,
  • Supprimer les lieux de rencontre ?
    Les vespasiennes ont longtemps été décriées comme des lieux de rendez vous. Leur disparition fut ainsi engagée par la mise en place d’une nouvelle ère hygiéniste. Servant probablement de boucs émissaires, leur mauvaise réputation a servi le combat d’élus bien-pensants pour leur suppression au nom de la morale.

Des lieux inédits et sulfureux

La célèbre pissotière n’a pas servi uniquement à satisfaire un besoin naturel. Elle a suscité bien des fantasmes et a souvent été utilisée comme lieu discret pour des activités variées et parfois controversées : affichages contestataires, drague entre homosexuels, rendez-vous de résistants sous l’occupation allemande, ou encore prostitution masculine et féminine. Si les vespasiennes existaient encore aujourd’hui, elles pourraient probablement servir de point de deal pour le trafic de drogue.

urinoir vespasienne

L’urinoir de type vespasienne a disparu de nos rues

Ainsi, ce n’est pas seulement pour leurs mauvaises odeurs que leur disparition a été envisagée, mais aussi à cause des activités jugées sulfureuses qui y avaient lieu. Cependant, il aura fallu attendre l’arrivée des sanisette, jugées plus modernes et adaptées, pour mettre fin à cette longue aventure commencée en 1834.

Fait intéressant, la Grande-Bretagne a également connu un déclin marqué de ses installations, ayant perdu près de 50% de ses toilettes publiques, notamment dans des grandes villes comme Londres. Cette réduction a entraîné une recrudescence des mictions sauvages, posant de nouveaux défis en matière d’hygiène publique.

Les successeurs des vespasiennes

Depuis 1980, les vespasiennes ont été remplacées dans l’espace public parisien par les Sanisettes, des toilettes modernes et mixtes. Pourtant, leur principe persiste sous des formes plus sophistiquées et tend même à revenir avec des innovations originales. Depuis 2020, Paris expérimente notamment l’Urilift, l’Uritrottoir et le Naturinoir. Ces deux derniers urinoirs ont une particularité écologique : ils recyclent l’urine collectée pour en faire de l’engrais. La question des urinoirs mixtes ou spécifiques aux hommes et aux femmes reste également au centre des débats, avec la création croissante de toilettes publiques unisexes unisexes.

Fait amusant : des siècles après Rome, on assiste à une situation inédite, celle du retour à l’utilisation de l’urine comme ressource. Peut-être que le prochain maire de Paris réintroduira un « impôt sur l’urine », à l’image de Vespasien, tant il est vrai que, comme le disait l’empereur, « l’argent n’a pas d’odeur ».

La modernité transforme également les vestiges du passé grâce aux nouvelles technologies, notamment avec l’introduction des wc japonais, réputés pour leur confort et leur haute technicité.

femme qui attend devant une vespasienne japonaise

Les vespasiennes japonaises sont des toilettes transparentes qui permettent de vérifier l’hygiène interne des lieux

Apprendre des wc publics japonais

Les toilettes publiques au Japon sont mondialement réputées pour leur propreté irréprochable et leur modernité. Cette différence avec la France s’explique en partie par la culture , fondée sur le respect et la responsabilité collective. Les Japonais accordent une grande importance à la préservation de l’hygiène publique, ce qui se traduit par une utilisation respectueuse des infrastructures ainsi qu’un entretien régulier et méticuleux des toilettes publiques.

Les autorités japonaises investissent également dans des infrastructures modernes et technologiquement avancées. Certaines toilettes publiques sont même équipées de fonctionnalités innovantes, comme les célèbres toilettes transparentes, qui deviennent opaques une fois occupées, garantissant à la fois intimité et propreté. Ces innovations ne sont pas seulement pratiques, elles sensibilisent aussi les usagers à maintenir les lieux dans un état impeccable.

La France pourrait s’inspirer de ce modèle de toilettes japonaises non seulement en investissant dans des infrastructures modernes, mais aussi en éduquant sa population pour encourager des comportements respectueux et responsables dans l’utilisation des toilettes publiques.

 

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La réglementation des sanitaires en entreprise

Une entreprise doit garantir l’hygiène de ses salariés et leurs bonnes conditions de travail. Le Code du travail oblige l’employeur de mettre à disposition de ses effectifs un ensemble de moyens permettant aux salariés d’assurer leur propreté individuelle. S’il doit dans certains cas fournir des vestiaires, des lavabos, des douches, il doit toujours fournir des cabinets d’aisance : des toilettes pour ses salariés.

La nouveauté technologique des toilettes transparentes

De nouvelles toilettes publiques, assurément non conventionnelles, suscitent beaucoup d’intrigues depuis leurs installations dans la capitale japonaise. En effet, elles sont transparentes et laissent voir l’intérieur depuis l’extérieur… jusqu’au moment ou un utilisateur qui a décidé de les utiliser actionne le verrou de la porte vitrée. De telles toilettes seraient elles réalistes en France ?

Comprendre le bâti-support wc suspendu

Le WC suspendu se distingue des autres styles de sanitaires par un design très esthétique ainsi qu’un confort hygiénique et une grande facilité d’entretien. L’autre intérêt non négligeable du WC suspendu est son aspect économique en eau avec la présence d’une chasse d’eau utilisable en 3 ou 6 litres. Cependant l’installation d’une toilette suspendue requiert toutefois un élément essentiel : le bâti-support wc suspendu.

Eviter le remplissage d’une fosse septique par le papier toilette

La fosse septique toutes eaux est un équipement onéreux qui nécessite de devoir réfléchir au choix de l’achat d’un wc japonais. En effet, ce type de toilette lavante permet de se passer de papier hygiénique lequel est un déchet qui n’est pas le bienvenue dans la fosses septique toutes eaux.

Bidet français ou WC japonais ?

Pour les plus jeunes générations, le bidet français est un accessoire curieux. Mais à quoi cet étrange équipement peut-il servir ? Comment l’utiliser ? Ce sont les questions que se posent ceux qui ne l’ont jamais chevauché !

Acheter un wc musulman lavant

Conformément aux préceptes de l’istinja (الاستنجاء), le lavage à l’eau après avoir satisfait un besoin naturel est une pratique fondamentale. Alors, pour les croyants de l’Islam vivant en France, adopter un WC musulman lavant représente la solution moderne et confortable pour respecter les prescriptions religieuses islamiques.

La grande bataille des toilettes

Le réalisateur Arnaud Robert s’est penché sur les grands enjeux sanitaires et économiques mondiaux des déjections humaines. Ce documentaire est une prise de conscience des inégalités d’accès à un sanitaire.

L’intérêt du monde pour les wc japonais évolue doucement

Le wc japonais, qui offre basiquement l’intégration d’un bidet sur une cuvette de sanitaire, semble devoir confiner son destin au seul Japon, voir juste à sa proche périphérie asiatique. Il y a un sentiment d’échec pour l’étranger tant les ventes restent encore confidentielles malgré des décennies d’effort de la part d’entreprises nipponnes qui rêvent de conquérir le monde. Cependant depuis quelques mois, les ventes se réchauffent surtout aux USA. Mais pourquoi un changement de paradigme aussi soudain ?

Des virus aériens issus du vortex fécal de la chasse d’eau

Savez vous que la chasse d’eau de votre cuvette de toilette crée un vortex de gouttelettes, lesquelles s’envolent hors de la cuvette ?

La parurésie est le stress d’uriner en public

Il existe souvent des situations insolites lors de la fréquentation des toilettes publiques. Alors, vous avez surement déjà connu la désagréable expérience d’éprouver une difficulté voir une incapacité à uriner à coté d’autres personnes dans les sanitaires d’une entreprise ou d’un restaurant. C’est la parurésie !

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