Réduire le temps d’attente aux toilettes

ATTENDRE SON TOUR AUX TOILETTES
Une histoire de l’inégalité homme femme

Lorsque l’envie d’aller aux toilettes nous envahit, il est déjà trop tard, surtout pour uriner. Le corps doit alors aller se soulager dans les minutes qui suivent, sous peine de subir les douleurs d’efforts à se retenir devant une porte close. L’attente d’un WC libre est une épreuve qu’il faut pouvoir supporter. Mais pourquoi des délais aussi longs ? Existe-t-il des sanitaires plus adaptés que d’autres afin de réduire le temps d’attente pour accéder à une cuvette de WC ?

Le temps d’attente aux toilettes publiques est un problème majeur qui pousse à souffrir de se retenir devant une porte close.

La formation d’un bouchon aux toilettes

Les toilettes publiques sont censées pouvoir répondre à un flux précis, voire absorber une demande ponctuelle plus importante. Mais lorsque celle-ci dépasse la norme, ou qu’un incident ralentit ou interdit l’usage d’un WC, alors se crée un bouchon, comme sur une autoroute. Les voitures vont devoir rouler très lentement au pas, alors que les motos vont continuer à circuler en se faufilant dans la circulation stoppée. Cette métaphore permet de visualiser l’incroyable différence entre une homme et une femme devant l’attente aux toilettes, avec une petite queue pour l’un et une grande queue pour l’autre.

L’inégalité homme/femme pour un wc

Suivant le sexe, l’envie d’uriner impliquera un délai d’attente différent avant de pouvoir ouvrir la porte d’un cabinet de toilette et accéder au WC tant convoité. Tout le monde peut constater que, dans des lieux très fréquentés, comme lors d’un concert ou d’une compétition sportive, les files d’attente sont bien plus longues devant les sanitaires féminins que devant ceux réservés aux hommes.

En général, dans les files d’attente des toilettes séparées, même lorsque la surface des sanitaires est équivalente pour chaque sexe, les femmes doivent patienter une éternité, tandis que les hommes attendent à peine quelques secondes avant de se soulager. Mais pourquoi une telle différence selon le sexe du pisseur pressé ?

Le temps d’attente des hommes aux toilettes est réduit avec l’utilisation d’urinoirs masculins

L’attente aux toilettes est une habitude féminine

Pour des raisons à la fois physiologiques et culturelles, une femme passe beaucoup plus de temps dans un sanitaire qu’un homme. C’est d’abord dans l’inégalité urinoir/cabine individuelle que se joue la bataille du temps. Ainsi, un homme a la vessie facile, ayant juste à se présenter devant son urinoir pour ouvrir sa braguette et se soulager, tandis que l’urinoir féminin collectif, aux yeux de tous, n’est pas vraiment répandu. Les femmes ne sont en effet pas forcément d’accord pour pisser en groupe, les fesses exposées.

Une femme a donc besoin d’une cabine individuelle pour se dévêtir le bas du corps, nettoyer au préalable la cuvette si elle doit s’asseoir, ou bien adopter une position adéquate au-dessus de celle-ci : cette fameuse position de la skieuse. De plus, elles fréquentent plus souvent les toilettes, et pas uniquement pour une miction. Grossesse, menstruation, incontinence, allaitement, etc. augmentent la fréquence des passages et le temps d’utilisation. Par ailleurs, les femmes vivant en moyenne plus longtemps que les hommes, le nombre de femmes âgées – avec des visites plus longues – aggrave encore cette course contre la montre. Enfin, l’intimité d’un cabinet de toilette permet à la gent féminine de se remaquiller, de se changer, etc…

Nos ancêtres cro-magon usaient de toilettes unisexes en pleine nature sans aucun temps d’attente et gêne sociale !

Des toilettes mixtes pour égaliser le temps d’attente ?

Les toilettes publiques unisexes peuvent réduire le délai d’attente des femmes en offrant un espace sanitaire commun aux deux sexes. En effet, ce modèle de sanitaire permet d’éliminer la perspective de cabines inutilisées dans les toilettes des hommes, alors que celles-ci leur seraient autrement réservées. Les femmes peuvent donc les utiliser à leur profit. Si un homme met moins de temps qu’une femme à uriner, alors en théorie, la fréquentation de cet espace unisexe devrait permettre de partager les délais. Les toilettes mixtes permettent ainsi, en rallongeant légèrement la queue des hommes, de faire plaisir aux femmes en diminuant sensiblement leur temps d’attente avant de jouir d’un WC.

La mixité dans les toilettes

Les toilettes mixtes ne sont pas une nouveauté. Il suffit de prendre l’avion ou le train pour faire la queue en compagnie d’hommes et de femmes devant la porte d’une seule cabine. En pleine rue, les sanisettes fonctionnent sur le même principe. La situation est toutefois différente lorsqu’il s’agit de sanitaires collectifs mixtes, offrant plusieurs cabines pour une plus grande efficacité. Ainsi, la sexualisation d’un espace s’efface au profit d’une mixité permettant une meilleure optimisation du temps d’occupation, aussi bien dans que devant chaque cabine.

Le temps d’attente des femmes aux toilettes publiques peut être très long et provoquer des souffrances

Mais l’optimisation du temps d’attente ne passe pas seulement par une meilleure organisation des files : l’offre d’hygiène intime joue aussi un rôle clé. Au Japon, les toilettes japonaises sont équipées de systèmes de lavage et de séchage intégrés, permettant un retour à la propreté rapide et efficace après avoir uriné ou déféqué. Ce type d’équipement, en éliminant la nécessité d’utiliser du papier toilette et en réduisant le temps passé à s’essuyer, pourrait considérablement fluidifier l’usage des WC, notamment pour les femmes, qui doivent souvent prendre plus de précautions en matière d’hygiène intime.

L’installation de wc japonais lavants séchants dans les sanitaires publics permettrait ainsi de réduire les temps d’occupation des cabines tout en améliorant le confort et l’hygiène pour tous. Une piste d’amélioration qui mérite d’être sérieusement envisagée pour moderniser nos toilettes et diminuer ces files d’attente interminables.

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La problématique de l’urinoir masculin

Si la mixité aux toilettes devient une norme, alors elle impose la disparition de l’urinoir masculin. Celui-ci occupe un espace que les femmes ne peuvent utiliser, tandis que les hommes ne peuvent décemment uriner en présence de leurs consœurs, pour des raisons contraires à la morale des utilisateurs des deux sexes. La question des urinoirs est donc un véritable casse-tête pour les concepteurs de toilettes unisexes publiques.

Ainsi, en supprimant les urinoirs (qui prennent peu de place) au profit de cabines individuelles, on réduit le nombre de cuvettes disponibles, ce qui allonge le délai d’attente pour les hommes, qui deviennent alors les perdants de la mixité. Avec ce concept de cabines uniques, les femmes, elles, gagnent en nombre de cuvettes utilisables avec portes fermant à clé. Ce sont donc les grandes gagnantes de la mixité.

À noter qu’il existe désormais des prototypes d’urinoirs féminins, appelés délicatement urinettes, mais ceux-ci restent difficilement utilisables par les femmes dans une ambiance mixte… Ces pisse-debout, qui permettent à une femme d’uriner debout comme un homme, sont plutôt conçus pour une urgence contre un arbre. Ils nécessitent surtout de s’affranchir de toute parurésie, c’est-à-dire de la honte d’uriner en public !

La parurésie est est une gêne sociale invalidante avec la peur d’uriner en public surtout lorsque les temps d’attente sont longs aux toilettes

La complexité du style de toilettes

Pour anticiper le délai d’attente devant une porte de toilettes, il faut d’abord se poser les bonnes questions. Quelle surface et combien de cuvettes WC prévoir dans une construction dédiée aux sanitaires ? Tout dépend de nombreux facteurs, allant des pics de fréquentation au genre et à l’âge des utilisateurs. En urinant dans une toilette publique, on n’imagine jamais la complexité de l’étude ayant mené à sa conception.

• Combien de personnes vont-elles venir les visiter chaque jour ou chaque heure ? Les sanitaires d’une aire de service sur autoroute doivent pouvoir encaisser le flux d’une heure de pointe, comme l’arrivée soudaine d’un bus.
• Pour y faire quoi ? En fonction du sexe et de l’âge, les utilisateurs attendront sûrement d’une cabine de WC une utilisation autre que la simple miction.
• Quel sera le sexe majoritaire ? Dans un service hospitalier, des femmes enceintes, des ambulanciers, des chauffeurs-livreurs, des secrétaires médicales auront des temps d’utilisation différents d’un espace commun.
• Comment traiter l’accès au handicap ? Les personnes en situation de handicap doivent pouvoir accéder aux toilettes de manière prioritaire et sans obstacle.
• Quelle sera la tranche d’âge la plus représentée ? Des jeunes filles en discothèque, des grands-mères dans un salon de thé ou encore la clientèle majoritairement masculine d’un bar PMU n’auront pas les mêmes besoins ni les mêmes habitudes.
• Quid des problématiques religieuses ? La mixité hommes-femmes peut être un sujet de blocage, notamment dans certaines communautés, comme la religion musulmane, où la séparation des sexes peut être une exigence.

Le temps attente aux toilettes mixtes non gérées est le même pour les hommes et les femmes

Des modèles mathématiques au secours des toilettes

Il existe des équations permettant de modéliser les files d’attente afin d’optimiser les délais. C’est ainsi que l’on peut calculer le nombre d’opérateurs nécessaires dans les centres d’appels pour réduire le temps d’attente des clients. En 2017, des chercheurs de la Faculté d’ingénierie et d’architecture de l’Université de Gand, en Belgique, spécialisés dans la modélisation mathématique des files d’attente, ont publié une étude sur l’attente aux toilettes dans différentes configurations : toilettes genrées ou mixtes. Quelques exemples :

• Dans un dispositif classique de toilettes séparées, à surface égale, les femmes disposent uniquement de cabines fermées, tandis que les hommes bénéficient à la fois de cabines fermées et d’urinoirs en ligne. Avec cette conception courante, les hommes attendent en moyenne 11 secondes, tandis que les femmes doivent patienter 6 minutes et 19 secondes pour une simple miction.
• Dans un dispositif “compensatoire” où les toilettes féminines disposent de 20 % de surface supplémentaire, offrant donc plus de cabines, le temps d’attente des femmes chute drastiquement à 2 minutes et 18 secondes, tandis que celui des hommes augmente légèrement à 39 secondes.
• Dans un dispositif non genré, avec des sanitaires collectifs mixtes et sans urinoirs masculins – uniquement des cabines individuelles communes –, les chercheurs constatent une égalité des temps d’attente : 2 minutes et 10 secondes pour les hommes comme pour les femmes. Mais cette configuration fait perdre aux hommes leur rapidité d’accès habituelle.

Dans les latrines romaines, il n’y avait pas de temps d’attente aux toilettes. Tout le monde pouvait déféquer en même temps sans porte et cloison

La fonction sociale des toilettes genrées

Les toilettes ne sont pas seulement des lieux destinés à uriner ou déféquer. Pour une entreprise, il est important de considérer que ces espaces remplissent aussi d’autres fonctions, ce qui prolonge mécaniquement le temps d’occupation. Au-delà du lavage des mains, les employés les utilisent pour se changer, souffler quelques instants, évacuer une humeur, envoyer des SMS… Autant d’usages qui rallongent l’attente pour les autres.

Quelle solution choisir pour le délai d’attente aux toilettes ?

Il n’existe malheureusement pas de solution miracle pour les femmes, même en cas de toilettes mixtes. Les études ci-dessus montrent néanmoins que l’augmentation des surfaces – et donc du nombre de cabines réservées aux femmes – permettrait de réduire sensiblement le temps passé devant une porte, sans pour autant nuire aux délais masculins… Mais à quel coût financier pour le propriétaire d’un immeuble ou pour une entreprise souhaitant aménager ses sanitaires ? Contraintes d’espace et de budget contre contraintes d’attente aux toilettes…

La solution par l’humour

La solution extrême du naturisme permettrait une optimisation naturelle des lieux d’aisance. La nudité est un état d’esprit qui favorise l’acceptation du corps humain et de ses fonctions, même les plus intimes et les plus ingrates. Elle efface toutes les barrières. Après tout, pourquoi se cacher de l’autre alors qu’on fait exactement la même chose ? Nous possédons tous un urètre et un anus. Alors, vive la mixité et la suppression des cloisons !

Sans aller jusqu’à vivre nus, les Romains avaient déjà adopté un système de toilettes collectives sans cloisons, où chacun faisait ses affaires aux yeux de tous. Certes, les deux sexes étaient séparés dans ces latrines antiques, mais elles n’en restaient pas moins performantes et redoutablement efficaces en matière de fluidité.

Les wc japonais du futur pourront surement réduire les temps d’attente aux toilettes en assurant une hygiène intime automatique et rapide

La solution du WC japonais ?

Au Japon, les toilettes publiques sont souvent équipées de wc high-tech, offrant aux utilisateurs une expérience d’hygiène, de confort et de bien-être inégalée. Contrairement aux idées reçues, ces toilettes ultra-modernes ne prolongent pas forcément le temps d’occupation : au contraire, leur système de lavage et de séchage intégré permet d’éliminer le besoin d’utiliser du papier, accélérant ainsi le retour à la propreté après chaque passage.

Avec un WC japonais, plus besoin de passer de longues secondes à s’essuyer minutieusement : un jet d’eau précis et un séchage efficace font le travail en un temps record. Résultat ? Une meilleure hygiène, moins de stress et une circulation plus fluide dans les sanitaires publics comme privés. Adopter un wc japonais, c’est donc non seulement améliorer son confort au quotidien, mais aussi contribuer à une meilleure gestion du temps d’attente aux toilettes.

Vous doutez encore ? Essayez une fois un toilette japonaise et vous ne pourrez plus vous en passer ! Venez découvrir notre sélection de modèles de wc lavants et trouvez celui qui transformera votre quotidien. Faites l’expérience du futur des toilettes !